La signature des ententes de revendication territoriale et d’autonomie gouvernementale au Yukon a nécessité des décennies de travail, d’innovation et d’engagement de la part des dirigeants et de nombreux visionnaires.
Ce site raconte l’histoire de quelques personnes et de certains événements qui ont tracé la voie vers un nouveau modèle de gouvernance pour tous les Yukonnais.
« La seule façon pour nous d’envisager l’avenir avec optimisme est de régler nos revendications territoriales […] Cela nous permettra de retrouver notre fierté, notre estime de nous-mêmes et notre indépendance économique. Nous ne voulons pas la charité. Nous avons un plan. »
Les Premières Nations habitent le Yukon depuis des milliers d’années. Au XIXe siècle, l’arrivée des premiers commerçants, piégeurs, prospecteurs et missionnaires venus de l’extérieur du Yukon y entraîne cependant des bouleversements.
Au début du XXe siècle, le chef Jim Boss prend conscience de l’effet qu’ont les pionniers nouvellement arrivés sur les Premières Nations du Yukon. Il adresse deux lettres au gouvernement du Canada, demandant la reconnaissance et la protection de son peuple et de son territoire. Ses efforts constituent la première étape officielle du parcours menant au règlement des revendications territoriales.
En 1973, Elijah Smith mène une délégation de chefs de Premières Nations du Yukon à Ottawa pour présenter la pétition Together Today for our Children Tomorrow (Ensemble aujourd’hui pour nos enfants demain) au premier ministre du Canada. Ce document demande au gouvernement fédéral de négocier des ententes de revendication territoriale avec les Premières Nations du Yukon.
Après deux décennies de négociation, l’Accordcadre définitif est signé en 1993. Cet accord servira de modèle lors de la négociation d’ententes individuelles avec les Premières Nations du Yukon et, entre 1993 et 2005, 11 de ces 14 Premières Nations signeront leurs propres entente définitive et entente d’autonomie gouvernementale.
La Loi sur les Indiens entre en vigueur au Canada.
La ruée vers l’or du Klondike attire des milliers de chercheurs d’or au Yukon.
Le chef Jim Boss reconnaît les effets qu’ont les nouveaux arrivants sur les Premières Nations du Yukon et adresse une pétition au gouvernement du Canada.
La route de l’Alaska-Canada est construite, ce qui accentue la vulnérabilité du Yukon aux influences extérieures.
Les Premières Nations du Yukon s’organisent, formant notamment la Fraternité des Autochtones du Yukon, l’Association des Indiens non inscrits du Yukon et le Conseil des Indiens du Yukon.
Le gouvernement du Canada publie le Livre blanc, qui est rejeté par les Premières Nations et pousse celles-ci à collaborer en vue de la reconnaissance de leurs droits.
La décision de la Cour suprême du Canada dans l’affaire Calder pousse le gouvernement du Canada à élaborer une nouvelle politique de règlement des revendications territoriales des Autochtones.
La négociation des ententes des revendications territoriales au Yukon commence lorsque Elijah Smith et des chefs de Premières Nations du Yukon présentent la pétition Together Today for our Children Tomorrow au premier ministre du Canada.
Des négociations ont lieu par intermittence entre le gouvernement du Canada et le Conseil des Indiens du Yukon. Le gouvernement du Yukon se joint au processus en 1979.
Une entente de principe est négociée. Plusieurs préoccupations poussent par la suite les Premières Nations du Yukon à la rejeter, notamment l’absence d’un volet portant sur l’autonomie gouvernementale.
Le gouvernement du Canada, le gouvernement du Yukon et le Conseil des Indiens du Yukon signent l’Accord-cadre définitif.
Onze Premières Nations du Yukon signent des ententes définitives et des ententes sur l’autonomie gouvernementale.
Le territoire traditionnel désigne les terres traditionnellement utilisées et occupées par une Première Nation, comme établies par celle-ci et délimitées dans son entente définitive. La carte illustre les limites du territoire traditionnel des Premières Nations du Yukon.
L’utilisation de ces territoires traditionnels remonte à bien avant l’établissement des frontières du Yukon. Les territoires de certaines Premières Nations empiètent donc vers l’ouest sur l’Alaska, vers le sud sur la Colombie-Britannique et vers l’est sur les Territoires du Nord-Ouest.
Bien qu’une Première Nation ne possède pas toutes les terres qui constituent son territoire traditionnel, elle et ses citoyens jouissent d’un certain nombre de droits au sein de ce territoire, par exemple celui de chasser et de pêcher.
Les terres désignées sont les terres que possède et gère une Première Nation d’après son entente définitive.
C’est le chef Jim Boss qui a jeté les assises des revendications territoriales des Premières Nations presque un siècle avant la signature d’une première entente définitive au Yukon.
Né en 1857, M. Boss est le chef héréditaire des Ta’an Kwäch’än. À la fin du XIXe siècle, il comprend que l’arrivée des gens attirés par la ruée vers l’or du Klondike est en train de modifier grandement le mode de vie des Premières Nations du Yukon.
En 1900 et en 1902, il écrit au Commissaire du Yukon et au Surintendant général des affaires indiennes pour demander une compensation pour la perte des terres et des territoires de chasse de son peuple.
On considère aujourd’hui ces lettres comme la première étape vers le règlement des revendications territoriales des Premières Nations au Yukon. Le chef Boss est demeuré un défenseur influent de son peuple jusqu’à sa mort, en 1950.
« […] les Indiens ne peuvent pas assurer leur subsistance comme ils le faisaient avant [...] Il [Jim Boss] affirme “Dites avec force au roi que nous voulons que quelque chose soit fait pour nos Indiens parce qu’on nous prend nos terres et notre gibier. » Extrait d’une lettre adressée par Jim Boss, par l’intermédiaire de l’avocat T.W. Jackson, au surintendant général des Affaires indiennes, le 13 janvier 1902Les années 1960 et 1970 apportent une multitude de changements sociaux de par le monde. Elles marquent aussi le début d’une nouvelle ère pour les Premières Nations du Canada.
Les peuples des Premières Nations de tout le pays s’unissent pour parler d’une même voix et collaborer à la reconnaissance de leurs droits. Au Yukon, la Fraternité des Autochtones du Yukon voit le jour en 1968. L’année suivante, les Premières Nations du territoire et de tout le pays rejettent d’emblée le Livre blanc, donnant du même coup un élan supplémentaire au mouvement.
Au début de 1973, l’affaire Calder pousse le gouvernement du Canada à élaborer une nouvelle politique pour orienter la négociation des revendications territoriales des Autochtones. En février de cette année-là, la Fraternité des Autochtones du Yukon présente le document Together Today for our Children Tomorrow au premier ministre.
Les Premières Nations du Yukon sont déterminées à ce que ce soient elles, et non le gouvernement du Canada, qui décident qui profitera des ententes de revendication territoriale. En 1973, elles créent donc le Conseil des Indiens du Yukon dans le but de mener ces négociations. Le Conseil réunit la Fraternité des Autochtones du Yukon et l’Association des Indiens non inscrits du Yukon en un organisme devant représenter tous les Autochtones du Yukon et négocier des ententes de revendication territoriale en leur nom.
Elijah Smith, appelé Tä Me dans la langue du peuple Tutchone du Sud, naît à Champagne en 1912. Durant la Seconde Guerre mondiale, il est posté en Angleterre pendant six ans avec l’Armée canadienne.
Son expérience de la guerre transforme complètement son opinion sur l’égalité, sur le traitement réservé aux Autochtones du Canada et sur l’importance de protéger les terres et le mode de vie des Premières Nations.
M. Smith devient un porte-parole respecté de son peuple. À titre de chef de la bande indienne de Whitehorse, il joue un rôle de premier plan dans la création de la Fraternité des Autochtones du Yukon, de l’Association des Indiens non inscrits du Yukon et du Conseil des Indiens du Yukon. En 1973, il mène une délégation de chefs de Premières Nations du Yukon à Ottawa pour présenter le document Together Today for our Children Tomorrow au premier ministre. C’est le début de l’ère moderne de négociation des revendications territoriales au Yukon.
En 1976, M. Smith est nommé au sein de l’Ordre du Canada. Il demeure un grand leader jusqu’à sa mort, en 1991. Aujourd’hui, l’immeuble du gouvernement du Canada de même qu’une école primaire, à Whitehorse, portent son nom, mais son legs véritable consiste en la signature des ententes définitives et des ententes d’autonomie gouvernementale par les Premières Nations du Yukon.
Le 14 février 1973, la Fraternité des Autochtones du Yukon, menée par Elijah Smith, de même qu’une délégation de chefs de Premières Nations du Yukon, présentent la pétition Together Today for our Children Tomorrow: A Statement of Grievances and an Approach to Settlement by the Yukon Indian People (seulement disponible en anglais.) au premier ministre du Canada de l’époque, Pierre Elliott Trudeau.
Ce document novateur a été rédigé par la Fraternité à la suite de consultations approfondies menées auprès des aînés et des membres des communautés des Premières Nations du Yukon. Il dresse un portrait passé et présent de ces Premières Nations. Il fait également des recommandations devant permettre d’améliorer l’avenir, notamment pour ce qui est des indemnités foncières et monétaires.
Le premier ministre Trudeau reçoit le document au nom du gouvernement du Canada. Together Today for our Children Tomorrow sert par la suite de point de départ pour la négociation du règlement des revendications territoriales des Premières Nations du Yukon.
Le 14 février 1973, les Premières Nations du Yukon présentent la pétition Together Today for our Children Tomorrow (Ensemble aujourd’hui pour nos enfants demain) au premier ministre du Canada à Ottawa.
Une entente de revendication territoriale est un traité moderne. Elle établit les droits d’une Première Nation en matière de propriété et de gestion des terres et des ressources en fonction de l’utilisation et de l’occupation qu’elle fait de ses terres.
Onze Premières Nations du Yukon ont signé des ententes de revendication territoriale (ententes définitives) et des ententes sur l’autonomie gouvernementale avec les gouvernements du Canada et du Yukon.
D’autres accords, signés conjointement avec les ententes définitives et les ententes d’autonomie gouvernementale, traitent du financement et de la mise en oeuvre de ces ententes.
En 1993, le Conseil des Indiens du Yukon, le gouvernement du Canada et le gouvernement du Yukon signent l’Accord-cadre définitif, un document historique.
L’Accord-cadre, qui fait fond sur les principes établis dans le document Together Today for our Children Tomorrow, constitue la première étape du processus moderne de règlement des revendications territoriales et sert subséquemment de cadre de négociation des ententes définitives et des ententes d’autonomie gouvernementale de chaque Première Nation.
L’Accord-cadre comporte également des chapitres qui traitent des terres, de l’indemnisation, de l’autonomie gouvernementale ainsi que la création de conseils et de comités permettant aux communautés de faire valoir leur opinion aux décideurs des gouvernements.
Le Yukon est à l’avant-garde de la négociation d’ententes de revendication territoriale et d’autonomie gouvernementale chez les Autochtones du Canada. Des 14 Premières Nations du territoire, 11 ont réglé leurs revendications territoriales et se gouvernent elles-mêmes. C’est donc au Yukon qu’ont été signées près de la moitié de toutes les ententes du genre au pays. Ainsi, les 11 Premières Nations suivantes ne sont plus sous l’égide de la Loi sur les Indiens :
Trois Premières Nations du Yukon demeurent sous l’égide de la Loi :
Les membres des Premières Nations de Champagne et de Aishihik ont pour ancêtres les peuples Tutchone du Sud et Tlingit, peuples qui vivaient d’activités de subsistance, dont le piégeage et le commerce. De nos jours, leurs descendants entretiennent les liens qui les unissent à leur patrimoine et à leur terre natale en continuant de récolter les richesses de leur territoire traditionnel.
Celui-ci est situé dans le sud-ouest du Yukon et empiète sur le nord-ouest de la Colombie-Britannique. Il comprend de vastes secteurs du parc national Kluane, du parc territorial Kusawa et du parc Tatshenshini-Alsek. Les Premières Nations sont nommées d’après deux de leurs peuplements historiques.
En mai 1993, les Premières Nations de Champagne et de Aishihik ont signé une entente définitive et une entente sur l’autonomie gouvernementale.
Le territoire traditionnel de la Première Nation des Na-Cho Nyäk Dun est situé dans le nord-est du Yukon et empiète sur les Territoires du Nord-Ouest. Le gouvernement de la Première Nation a son siège dans le village de Mayo.
Na-Cho Nyäk Dun signifie « Peuple de la grande rivière » dans la langue du peuple Tutchone du Nord. Par le passé, les Na-Cho Nyäk Dun ont fait le commerce avec les Tlingits du sud-est de l’Alaska puis avec les premiers explorateurs de la région.
En mai 1993, la Première Nation des Na-Cho Nyäk Dun a signé une entente définitive et une entente sur l’autonomie gouvernementale.
Le territoire traditionnel du Conseil des Tlingits de Teslin est situé dans le sud du Yukon et empiète sur le Nord de la Colombie-Britannique.
Les ancêtres des Tlingits de Teslin, les Tlingits de la côte venus du sud-est de l’Alaska, sont venus s’établir à l’intérieur des terres, le long du cours supérieur de la rivière Taku, puis sur les rives du lac Teslin. Dans les années 1940, l’aménagement de la route de l’Alaska-Canada a entraîné de profonds changements dans leur mode de vie et les a incités à s’établir là où se trouve aujourd’hui Teslin.
De nos jours, les traditions et la culture des Tlingits persistent et les cinq clans de la Première Nation jouent un rôle de premier plan dans la société contemporaine.
En mai 1993, la Première Nation des Tlingits de Teslin a signé une entente définitive et une entente d’autonomie gouvernementale.
Le territoire traditionnel de la Première Nation des Gwitchin Vuntut occupe le nord du Yukon ainsi que des secteurs de l’Alaska et des Territoires du Nord-Ouest. La Première Nation est établie à Old Crow, collectivité la plus nordique du Yukon et seule collectivité du territoire accessible uniquement par les airs.
Gwitchin Vuntut signifie « Peuple des lacs ». La Première Nation entretient toujours des liens étroits avec la harde de caribous de la Porcupine, qui demeure une de ses principales sources de nourriture. Chaque année, durant sa migration de plus de 2 500 km, la harde traverse le territoire traditionnel de la Première Nation.
En mai 1993, la Première Nation des Gwitchin Vuntut a signé une entente définitive et une entente sur l’autonomie gouvernementale.
Le territoire traditionnel de la Première Nation de Little Salmon/Carmacks est situé dans le centre-sud du Yukon.
D’après l’histoire orale de la Première Nation, ses membres ont établi des contacts et des relations commerciales avec les premiers explorateurs et commerçants. Lorsque la route du Klondike, qui relie Whitehorse à Dawson, a été construite en 1950, de nombreux membres de la Première Nation sont allés s’installer dans son centre administratif, à Carmacks. De nos jours, la Première Nation applique un modèle traditionnel de gouvernance.
En juillet 1997, la Première Nation a signé une entente définitive et une entente sur l’autonomie gouvernementale.
Le territoire traditionnel de la Première Nation de Selkirk se trouve en plein coeur du Yukon. Son centre administratif est situé à Pelly Crossing.
Les membres de la Première Nation vivaient au départ sur le site de Fort Selkirk et portaient le nom de Hućha Hudän, « Peuple du terrain plat ». Ils faisaient le commerce avec les Tlingits de la côte et les deux peuples se rencontraient chaque été aux camps de pêche. La Première Nation s’est réinstallée à Minto, puis à Pelly Crossing lors de la construction de la route du Klondike Nord, dans les années 1950.
En juillet 1997, la Première Nation de Selkirk a signé une entente définitive et une entente sur l’autonomie gouvernementale.
Tr’ondëk Hwëch’in signifie « Peuple de la rivière » dans la langue du peuple Hän. Le territoire traditionnel de la Première Nation est situé au centre de la limite ouest du Yukon, et bon nombre des membres de la Nation habitent à Dawson, ville située au confluent de la rivière Klondike et du fleuve Yukon (le mot Klondike étant en fait une mauvaise prononciation de Tr’ondëk).
Il y a des milliers d’années que des gens qui parlent le hän vivent dans cette région. De nos jours, les citoyens de la Première Nation incluent des descendants de peuples qui parlaient le hän, le tutchone du Nord et le gwich’in.
En juillet 1998, les Tr’ondëk Hwëch’in ont signé une entente définitive et une entente d’autonomie gouvernementale.
Le territoire traditionnel du Conseil des Ta’an Kwäch’än se situe dans le centresud du Yukon; il inclut le lac Laberge (Tàa’an Män), d’où la Première Nation tire son nom. De nos jours, près de la moitié des citoyens des Ta’an Kwäch’än habitent à Whitehorse.
En 1902, après que le chef Jim Boss a adressé une pétition au gouvernement du Canada, les Ta’an Kwäch’än se sont vu accorder une petite réserve. En 1956–1957, le gouvernement du Canada a fusionné les Ta’an Kwäch’än avec la bande indienne de Whitehorse, aujourd’hui connue sous le nom de Première Nation des Kwanlin Dün. Les Ta’an Kwäch’än ont plus tard été reconnus comme Première Nation distincte.
En janvier 2002, les Ta’an Kwäch’än signaient une entente définitive et une entente d’autonomie gouvernementale.
Le territoire traditionnel de la Première Nation de Kluane s’étend des rives du lac Kluane jusqu’aux chaînons Ruby et Nisling au nord-est et jusqu’aux monts St. Elias, dans le parc national Kluane, au sud-ouest.
Les citoyens de la Première Nation, autrefois appelés Lù’àn Män Ku Dän, c’est-à-dire « Peuple du lac Kluane », entretiennent des rapports étroits avec les Premières Nations voisines de Champagne et de Aishihik ainsi qu’avec le peuple Upper Tanana, en Alaska. De nos jours, ils sont principalement établis à Burwash Landing.
En octobre 2003, la Première Nation de Kluane a signé une entente définitive et une entente sur l’autonomie gouvernementale.
Kwanlin signifie « eau qui coule dans le canyon »; cela fait référence au canyon Miles, à Whitehorse, au sein du territoire traditionnel de la Première Nation des Kwanlin Dün.
Les citoyens de la Première Nation des Kwanlin Dün sont originaires des peuples Tutchone du Sud, Tagish Kwan et Tlingit, et la plupart d’entre eux habitent aujourd’hui à Whitehorse.
En 1956–1957, les Kwanlin Dün ont été fusionnés aux Ta’an Kwäch’än par le gouvernement du Canada pour former ce qu’on appelait alors la bande indienne de Whitehorse. Les Kwanlin Dün ont plus tard été reconnus de nouveau comme Première Nation distincte.
En février 2005, la Première Nation a signé une entente définitive et une entente d’autonomie gouvernementale.
Les citoyens de la Première Nation de Carcross/Tagish descendent des peuples Tagish et Tlingit de l’intérieur. Le territoire traditionnel de la Première Nation va du point de départ de la piste historique Chilkoot, à Dyea en Alaska, jusqu’au nord de Whitehorse.
Six clans sont représentés au sein de la structure de gouvernance de la Première Nation : quatre sous la lignée du Corbeau et deux sous la lignée du Loup.
En octobre 2005, la Première Nation de Carcross/Tagish a signé une entente définitive et une entente d’autonomie gouvernementale.
Les ententes définitives et les ententes d’autonomie gouvernementale des Premières Nations du Yukon prennent vie au fur et à mesure que leurs dispositions sont mises en oeuvre, au jour le jour, au bénéfice de tous les Yukonnais.
La préservation du riche patrimoine culturel hérité de leurs ancêtres demeure, par exemple, une priorité pour toutes les Premières Nations du Yukon. Plusieurs d’entre elles ont également formé des sociétés de développement économique pour favoriser leur durabilité économique et créer des emplois pour leurs citoyens.
De la protection et de la gestion des terres désignées, des endroits spéciaux et des ressources patrimoniales à l’établissement de rapports intergouvernementaux au sein d’un nouveau paysage de gouvernance, la mise en oeuvre des ententes est un processus dynamique en constante évolution qui continue de façonner le présent et l’avenir du Yukon.
Le projet Tracer la voie vise à faire connaître et à célébrer le processus d’établissement des ententes de revendication territoriale et d’autonomie gouvernementale des Premières Nations du Yukon.
Cette initiative est un partenariat entre le gouvernement du Canada, le gouvernement du Yukon, le Conseil des Premières Nations du Yukon et les onze Premières Nations autonomes du Yukon. Ces 14 parties collaborent afin de mettre en oeuvre les ententes de revendication territoriale et d’autonomie gouvernementale au sein du territoire.
Nous tenons à remercier les chefs et les visionnaires, les particuliers et les organismes, les aînés, les jeunes et les autres membres des communautés qui ont collaboré pour rendre possible la signature des ententes de revendication territoriale et d’autonomie gouvernementale des Premières Nations du Yukon.
Nous remercions également les champions suivants, qui ont gracieusement offert leur expertise, leurs connaissances et leurs récits :
Mille mercis aux membres de nos administrations et organisations respectives qui ont rendu ce site web possible :