Les peuples des Premières Nations vivent au Yukon depuis des milliers d’années. Voici l’histoire de leur parcours vers les ententes de revendication territoriale et d’autonomie gouvernementale que beaucoup de ces peuples ont conclues aujourd’hui.
La fin du XIXe siècle a apporté de grandes transformations.
En 1876, la Loi sur les Indiens a été adoptée au Canada. En plus d’énoncer certaines obligations du gouvernement du Canada, la Loi définissait ce qu’est un Indien et établissait le mode de gestion des terres, des fonds et des ressources des bandes indiennes.
Deux décennies plus tard, la ruée vers l’or du Klondike a attiré des dizaines de milliers de chercheurs d’or au Yukon et créé des bouleversements sociaux et culturels pour les Premières Nations.


En 1900, le chef Jim Boss a reconnu les effets de la venue des colons et a adressé une pétition au gouvernement du Canada.
« [...] les Indiens sont incapables de subsister comme ils pouvaient auparavant le faire [...] Il [Jim Boss] dit : Dites très fort au roi que nous voulons un dédommagement pour nos Indiens parce qu’ils [les colons] prennent notre terre et notre gibier. »
Tiré d’une lettre que Jim Boss a écrite par l’entremise de l’avocat T.W. Jackson au surintendant général des Affaires indiennes, datée du 13 janvier 1902
Le chef Jim Boss a jeté les bases des revendications territoriales des Premières Nations presque 100 ans avant la signature des premières ententes avec le Yukon.
Le chef Boss est né en 1857 et était le chef héréditaire des Ta’an Kwäch’än. À la fin des années 1800, il a reconnu que l’afflux de colons provoqué par la ruée vers l’or du Klondike avait des répercussions importantes sur les Premières Nations du Yukon et leur mode de vie.
En 1900 et 1902, le chef Boss a écrit au commissaire du Yukon et au surintendant général des Affaires indiennes pour demander une indemnisation pour la perte de terres et de terrains de chasse subie par son peuple.
En 1900, le chef Jim Boss a reconnu les effets de la venue des colons et a adressé une pétition au gouvernement du Canada.
« [...] les Indiens sont incapables de subsister comme ils pouvaient auparavant le faire [...] Il [Jim Boss] dit : Dites très fort au roi que nous voulons un dédommagement pour nos Indiens parce qu’ils [les colons] prennent notre terre et notre gibier. »
Tiré d’une lettre que Jim Boss a écrite par l’entremise de l’avocat T.W. Jackson au surintendant général des Affaires indiennes, datée du 13 janvier 1902
Le chef Jim Boss a jeté les bases des revendications territoriales des Premières Nations presque 100 ans avant la signature des premières ententes avec le Yukon.
Le chef Boss est né en 1857 et était le chef héréditaire des Ta’an Kwäch’än. À la fin des années 1800, il a reconnu que l’afflux de colons provoqué par la ruée vers l’or du Klondike avait des répercussions importantes sur les Premières Nations du Yukon et leur mode de vie.
En 1900 et 1902, le chef Boss a écrit au commissaire du Yukon et au surintendant général des Affaires indiennes pour demander une indemnisation pour la perte de terres et de terrains de chasse subie par son peuple.
La Fraternité des Autochtones du Yukon a été créée en 1968.
L’année suivante, il y a eu un effet d’entraînement dans le territoire et dans l’ensemble du pays lorsque les Premières Nations ont rejeté en bloc le Livre blanc.
Au début de 1973, l’affaire Calder a été un catalyseur dans l’élaboration par le gouvernement du Canada d’une nouvelle politique sur les revendications territoriales autochtones pour orienter les négociations.


In 1973, a delegation of leaders travelled to Ottawa
Le 14 février 1973, Elijah Smith et les dirigeants des Premières Nations du Yukon ont présenté le document marquant « Together Today for our Children Tomorrow » (Ensemble aujourd’hui pour nos enfants demain) au premier ministre canadien de l’époque, Pierre Elliott Trudeau.
Ce document sans précédent a été élaboré par la Fraternité des Autochtones du Yukon en étroite consultation avec les Aînés et les membres des communautés des Premières Nations du Yukon. On y décrivait la situation passée et actuelle des Premières Nations du Yukon. Le document contenait également des recommandations pour un avenir meilleur, dont des règlements fonciers et monétaires.
In 1973, a delegation of leaders travelled to Ottawa
Le 14 février 1973, Elijah Smith et les dirigeants des Premières Nations du Yukon ont présenté le document marquant « Together Today for our Children Tomorrow » (Ensemble aujourd’hui pour nos enfants demain) au premier ministre canadien de l’époque, Pierre Elliott Trudeau.
Ce document sans précédent a été élaboré par la Fraternité des Autochtones du Yukon en étroite consultation avec les Aînés et les membres des communautés des Premières Nations du Yukon. On y décrivait la situation passée et actuelle des Premières Nations du Yukon. Le document contenait également des recommandations pour un avenir meilleur, dont des règlements fonciers et monétaires.
Les Premières Nations du Yukon étaient inébranlables dans leur vision de faire en sorte que ce soit elles, et non le gouvernement du Canada, qui déterminent les bénéficiaires de leurs ententes sur les revendications territoriales.
Par la suite, en 1973, le Conseil des Indiens du Yukon a été créé pour négocier les revendications territoriales. Réunissant la Fraternité des Autochtones du Yukon et l’Association des Indiens non inscrits du Yukon, le Conseil représentait tous les membres des Premières Nations du Yukon et a négocié les revendications territoriales en leur nom.
Les négociations entre le gouvernement du Canada et le Conseil des Indiens du Yukon se sont poursuivies pendant 20 ans.
Une première entente de principe a été proposée et rejetée par les Premières Nations du Yukon pour plusieurs raisons, dont l’absence d’un volet sur l’autonomie gouvernementale. La négociation et la signature de ces ententes ont nécessité des décennies de travail acharné, d’innovation et d’engagement de la part de nombreux dirigeants et visionnaires.

En 1993, le Conseil des Indiens du Yukon, le gouvernement du Canada et le gouvernement du Yukon ont signé l’historique Accord-cadre définitif (ACD).
Fondé sur les principes établis dans le document « Together Today for our Children Tomorrow » (Ensemble aujourd’hui pour nos enfants demain), cet accord constitue la première étape du processus moderne de règlement des revendications territoriales du Yukon. Il a servi de cadre pour la négociation des ententes définitives et des ententes sur l’autonomie gouvernementale des Premières Nations du Yukon. L’ACD comprend également des chapitres qui traitent des terres, de l’indemnisation, de l’autonomie gouvernementale et de la formation de commissions et de comités pour permettre aux membres des communautés de participer au processus décisionnel du gouvernement.

Judy Gingell a beaucoup contribué à faire progresser les droits et la gouvernance des Autochtones au Yukon. Elle a fait partie de la délégation qui a présenté le document « Together Today For Our Children Tomorrow » (Ensemble aujourd’hui pour nos enfants demain) en 1973 et elle était chef du Conseil des Indiens du Yukon lorsque l’Accord-cadre définitif a été signé, en plus d’avoir été la première commissaire des Premières Nations du Yukon.

Des dirigeants de partout au Yukon ont travaillé sans relâche pour concrétiser une vision. Cette série de balados présente des entrevues avec dix des chefs de file qui ont rendu cette vision possible.
Vous voulez en apprendre davantage sur l’historique des ententes? Judy Gingell et Sam Johnson livrent leurs souvenirs et leurs récits dans la série Perspective.

Elijah Smith est bien connu au Yukon pour son héritage en tant que père fondateur du mouvement des revendications territoriales et de l’autonomie gouvernementale. M. Smith était un dirigeant respecté qui a joué un rôle déterminant dans la création de la Fraternité des Autochtones du Yukon, de l’Association des Indiens non inscrits du Yukon et du Conseil des Indiens du Yukon, qui ont ensuite dirigé les négociations sur les revendications territoriales, en collaboration avec toutes les Premières Nations du Yukon.