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Voices of Vision: An interview with Adeline Webber

An interview with Adeline Webber
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ADELINE WEBBER a travaillé sans relâche en vue de la reconnaissance des droits des femmes autochtones. Citoyenne du Conseil des Teslin Tlingits dont le nom en tlingit est Kh'ayàdê, Adeline Webber a passé une très grande partie de sa carrière à la fonction publique fédérale, notamment à titre de directrice du district du Yukon à la Commission de la fonction publique du Canada. Aujourd'hui à la retraite, elle demeure une bénévole active au sein de sa collectivité, œuvrant au sein du Aboriginal Women's Circle de Whitehorse, organisme qu'elle a elle-même fondé. Elle apporte une perspective unique des ressources humaines et des droits des femmes par rapport à l'autonomie gouvernementale, aux revendications territoriales et à la mise en œuvre.


Transcription


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ADELINE WEBBER : Je m'appelle Adeline Webber. Je suis membre de la Première nation Tlingit et du clan Kukhhittan de Teslin. Mon nom est Kh'ayàdê et je suis présidente du cercle des femmes autochtones de Whitehorse.

MEAGAN PERRY (VOIX HORS CHAMP) : Adeline Webber a été un vrai leader dans presque tous les aspects de la vie au Yukon. Elle est maintenant retraitée, mais elle n'est pas inactive pour autant. Elle continue de faire progresser la mise en œuvre de l'autonomie gouvernementale. Elle est au nombre des personnes qui assurent l'application des ententes relatives à l'autonomie gouvernementale et aux revendications territoriales autochtones au Yukon.  

ADELINE WEBBER : Je pense qu'il était important de conclure des ententes sur les revendications territoriales, parce qu'auparavant, les gens étaient assujettis à la Loi sur les Indiens s'ils étaient enregistrés à titre d'Indiens. Autrement, nous n'étions pas reconnus et seuls les gens qui bénéficiaient d'aide ou d'opportunités devaient être inscrits. Maintenant, conformément aux ententes sur les revendications territoriales, nous déterminons qui sont nos citoyens et nous sommes en mesure de leur offrir des programmes.

MEAGAN PERRY (VOIX HORS CHAMP) : Chacune de ces ententes a été signée par les trois parties – le gouvernement du Yukon, le gouvernement du Canada et les Premières nations autonomes. Et Adeline Webber a travaillé pour ces trois paliers de gouvernement. Je m'appelle Meagan Perry et en février 2011 je me suis présentée au bureau du Cercle des femmes autochtones de Whitehorse afin de rencontrer Adeline Webber. La veille de notre rencontre, Mme Webber avait pris part à une cérémonie soulignant la conclusion d'une autre partie de l'entente d'autonomie gouvernementale avec le Conseil des Tlingits de Teslin.

MEAGAN PERRY : Alors bonjour Adeline.

ADELINE WEBBER : Bonjour.

MEAGAN PERRY : Comment allez-vous?

ADELINE WEBBER : Pas mal. Je suis un peu fatiguée aujourd'hui, mais ça va bien.

MEAGAN PERRY : Il s'est donc passé un événement important cette fin de semaine au chapitre de l'autonomie gouvernementale des Premières nations du Yukon. Pourriez-vous commencer par me parler un peu de cet événement et me partager, me parler de votre village natal?

ADELINE WEBBER : Mm-hmm. Hier, lundi en fait, la Première nation des Tlingits de Teslin a signé une entente relative à l'administration de son propre système de justice avec les gouvernements fédéral et territorial. C'était merveilleux d'être là et de participer à la première entente en matière de justice à avoir été signée avec une Première nation au Canada. C'est vraiment vraiment stimulant pour les citoyens vous savez, et pour tout le Yukon en fait. Ce fut une journée d'une rare intensité car nous réalisions que notre Première nation pourra dorénavant administrer les lois qui ont été mises en place il y a de cela bien bien des années, et en faire usage de concert avec d'autres systèmes de justice.

MEAGAN PERRY : Alors, c'est réellement un pas vers l'autonomie gouvernementale.

ADELINE WEBBER : Oui, absolument. C'est l'un des secteurs, vous savez, où nous avons réalisé une percée décisive. Il a fallu 14 ans, presque 15 ans pour voir cet événement se concrétiser, mais c'est le temps qu'il faut mettre, semble-t-il, pour la mise en œuvre de certaines choses. Puis, d'ici quatre ans, le système sera complètement mis en œuvre et fonctionnel.    

MEAGAN PERRY : C'était donc un grand moment en termes de mise en œuvre de l'autonomie gouvernementale.

ADELINE WEBBER : Mm-hmm.

MEAGAN PERRY : Et vous avez travaillé à sa mise en œuvre pendant des années. Qu'est-ce qui vous a amenée à vous intéresser à ces questions dès votre plus jeune âge?

ADELINE WEBBER : Ce qui a suscité mon intérêt, c'est qu'aux premiers temps des revendications territoriales, qui ont duré des années, le peuple des Premières nations – à l'exception des Indiens inscrits – n'avait aucun droit. Il n'avait aucun droit territorial, ni droit à l'éducation ni à quelque autre service auxquels les gens ont droit aujourd'hui. Alors pour moi c'était injuste, plus particulièrement pour les femmes, qui subissaient alors beaucoup de discrimination et qui étaient doublement pénalisées. Alors, je pense que ce qui m'a amenée à m'intéresser à ces questions, ce fut l'existence d'inégalités dans la manière dont notre peuple était traité. Nous avons une peau plus foncée, voyez-vous, étant d'ascendance autochtone, alors nous n'étions pas traités comme des égaux.

MEAGAN PERRY : Qu'est-ce qui vous a amenée à considérer que l'autonomie gouvernementale et les revendications territoriales vous permettraient d'occuper une place différente dans la société?

ADELINE WEBBER : J'étais d'avis que ce serait par l'entremise des ententes sur les revendications territoriales et l'autonomie gouvernementale que nous serions en mesure de déterminer qui sont nos citoyens, de gérer nos gouvernements de manière à mieux répondre à leurs besoins et de nous impliquer dans tout ce qui se fait autour du territoire. Vous savez, nos Premières nations siègent à de nombreux conseils et c'est par leur entremise qu'elles participent à la mise en œuvre des ententes sur les revendications territoriales.

MEAGAN PERRY : La réalisation de l'autonomie gouvernementale est un processus qui requiert un engagement à long terme de l'ensemble des parties. Quels ont été les enjeux les plus importants qu'il vous a été donné d'aborder pendant que vous avez travaillé à la mise en œuvre des ententes sur les revendications territoriales?


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ADELINE WEBBER : Bien, je pense d'abord que c'était un processus tout à fait nouveau pour nombre d'entre nous dans la collectivité. Alors, il nous a fallu apprendre à appliquer ces ententes sur les revendications territoriales et à bien en saisir la portée. Et puis la mise en œuvre de ces ententes posait des problèmes d'argent, vous savez, car leur mise en œuvre sous-tend la prestation de programmes – les Premières nations devaient conclure des ententes en matière de transfert – et travailler de concert avec les gouvernements fédéral et territorial pour régler différents problèmes. Alors ça fait beaucoup de choses à apprendre – il nous a fallu apprendre et faire appel à des gens compétents de la collectivité pour faire le travail nécessaire à l'atteinte des objectifs que la Première nation s'était fixés pour les futures générations.

MEAGAN PERRY : Et votre travail était surtout axé sur les ressources humaines.

ADELINE WEBBER : C'est exact.

MEAGAN PERRY : Quels sont les principaux défis à relever dans l'application de l'autonomie gouvernementale en ce qui touche les ressources humaines?

ADELINE WEBBER : Bien, l'une des choses que j'ai vues immédiatement après la signature des ententes est qu'il y avait une section sur le développement économique et la création d'emploi aux gouvernements fédéral et territorial susceptible de créer des ouvertures. Je travaillais au gouvernement fédéral à l'époque, à la Commission de la fonction publique du Canada, notamment dans le domaine de la formation et du perfectionnement. Alors, j'ai commencé à me pencher sur ces questions par l'entremise du comité sur la politique en matière de formation et du comité de fiducie pour la formation (Training Trust). Je faisais partie de ces comités et j'avais des pouvoirs décisionnels sur ce qui devait être fait dans le secteur de la formation et j'ai pu mettre de l'argent de côté afin d'offrir de la formation aux membres des Premières nations. J'ai également accordé beaucoup d'importance à l'élaboration d'un plan de ressources humaines pour tous les emplois éventuels au sein de la fonction publique fédérale et territoriale. C'est à titre de directrice de la Commission de la fonction publique que j'ai commencé à me pencher sur ce dossier et que nous avons élaboré de plan de ressources humaines, de concert avec le gouvernement fédéral, le gouvernement du Yukon et les Premières nations. Donc, nous avons travaillé avec les Premières nations qui avaient déjà leur propre plan. Et c'est ce modèle que nous utilisons depuis. Bien que le gouvernement fédéral ne crée plus beaucoup d'emploi maintenant au Yukon, le plan évolue constamment et il sert encore; le gouvernement du Yukon a son propre plan de ressources humaines et il a été très actif, car c'est le plus important employeur au Yukon et il a embauché du personnel qui travaille sur ce dossier et j'ai d'ailleurs vu beaucoup de gens qui ont obtenu une formation et qui travaillent aux gouvernements territorial et fédéral, grâce à la mise en œuvre de l'entente sur les revendications territoriales.  

MEAGAN PERRY : Et selon vous, cette formation n'aurait pu vous être offerte avant l'autonomie gouvernementale?


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ADELINE WEBBER : C'est exact. Nous avions un programme auquel j'ai également participé lorsque je travaillais à la Commission de la fonction publique – c'était le Northern Careers Program – un programme du gouvernement fédéral qui permettait à toute personne intéressée, un indien inscrit ou non inscrit, de lui donner de la formation et de lui offrir un emploi au gouvernement fédéral et qui a eu énormément de succès. Beaucoup de gens qui ont profité de ces programmes occupent maintenant des postes de cadre aujourd'hui. C'est un programme qui a remporté beaucoup de succès, mais il a été interrompu et, vous savez, hormis ce programme, il n'y avait pas d'autres ouvertures possibles.

MEAGAN PERRY : Vous avez également été très active au sein d'organismes de défense des droits des femmes pendant de très nombreuses années.

ADELINE WEBBER : Mm-hmm.

MEAGAN PERRY : En quoi l'autonomie gouvernementale a-t-elle influencé la vie des femmes autochtones au Yukon, selon vous?

ADELINE WEBBER : Je pense qu'elle a fait toute la différence, car les femmes autochtones participent à la vie communautaire depuis des années. Maintenant que nous avons un gouvernement autonome au niveau communautaire, les femmes autochtones occupent la majorité des emplois, la très grande majorité en fait. Et nous avons de plus en plus de femmes qui sont chefs dans les communautés, qui siègent dans les conseils, et il y a encore de petits groupes de femmes qui se penchent sur des questions qui sont importantes pour elles, comme la question de la langue – elles font revivre la langue, la culture, les arts, etc. Donc les femmes ont voix au chapitre dans les communautés, elles consacrent beaucoup de temps non seulement à toutes ces activités que je viens d'énumérer, mais également à élever leur famille.

MEAGAN PERRY : La dernière fois que je vous ai rencontrée, vous m'avez montré des photos d'événements que vous aviez organisés. Pouvez-vous me parler de ces événements? La photo où l'on vous voit à proximité d'un cimetière m'a particulièrement touchée.  


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ADELINE WEBBER : Oh cela fait des années – c'était autour de 1975 ou 1976, quelque chose comme cela – le Conseil des femmes autochtones du Yukon a estimé que nous devions nous assurer que nos cimetières soient traités avec respect.

MEAGAN PERRY : Pourriez-vous nous dire où se trouvaient ces cimetières pour les gens qui ne sont pas du Yukon?

ADELINE WEBBER : Nous avons des cimetières dans tout le Yukon, mais l'un des plus importants se trouve au centre-ville de Whitehorse et des gens s'y promenaient, même pendant les funérailles. Juste en bas du chemin Two Mile Hill il y a un cimetière à flanc de colline. Puis à Champagne, il y a un immense lieu d'ensevelissement. Alors, nous avons organisé une manifestation comme il ne s'en est jamais produit au Yukon. Nous avons mis des pancartes dans le cimetière – elles sont encore là aujourd'hui – qui indiquent que cet endroit est sacré et qu'en vertu de la Loi sur le Yukon il ne doit pas être utilisé à d'autres fins que celle à laquelle il est destiné. Donc nous avons demandé à des touristes qui marchaient sur les pierres tombales et qui les profanaient dans certains cas de quitter les lieux.  

MEAGAN PERRY : C'est incroyable. Combien de personnes y avait-il?

ADELINE WEBBER : Il devait y en avoir au moins une trentaine, peut-être 40, et c'était énervant, parce que dans ce temps-là, vous savez – et c'est encore le cas aujourd'hui – si nous voulons organiser une manifestation ou une marche ou je ne sais quoi, il nous faut obtenir un permis et tout. Nous n'en avions pas. Nous n'en avions pas dans ce temps-là, mais nous nous en sommes tirés à bon compte et nous nous sommes fait bien comprendre.

MEAGAN PERRY : Oui. Maintenant que vous avez acquis l'autonomie gouvernementale, avez-vous parfois l'impression dans le cadre de votre travail d'avoir fait d'importantes percées et que les résidents du Yukon en ressentent les effets positifs?  

ADELINE WEBBER : Il nous arrive parfois de penser que des progrès ont été réalisés. Mais pour moi, tout cela marque un nouveau début pour moi, vous savez; je pense que la véritable percée est cette entente visant l'administration de la justice des Tlingits de Teslin, parce que c'est tout nouveau.

MEAGAN PERRY : Est-ce que ce fut une belle fête?


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ADELINE WEBBER : Oh, c'était merveilleux. Des gens ont dansé, ce fut toute une célébration. Nous nous sommes réunis dans la matinée, voyez-vous, après la signature de toutes ces ententes; quelques discours ont été prononcés et il y a eu un échange de cadeaux. Et il y aura une autre grande fête à la fin de mars, à la prochaine assemblée générale. Malheureusement, je n'y serai pas, mais ce n'est pas grave.

MEAGAN PERRY : Il est parfois difficile pour les jeunes de voir, de reconnaître les changements que l'autonomie gouvernementale leur apporte dans leur vie. Pouvez-vous nous donner un exemple concret des avantages que l'autonomie gouvernementale leur apporte au quotidien?

ADELINE WEBBER : Bien, grâce à l'autonomie gouvernementale, aujourd'hui, vous savez, les gens ont beaucoup plus de possibilités, car autrefois, comme je l'ai mentionné plus tôt, seuls les Indiens qui étaient inscrits auprès des Affaires indiennes et du Nord pouvaient bénéficier des avantages offerts aux membres des Premières nations. Lorsque nous – aujourd'hui, de nombreux programmes et services sont offerts à tous. En outre, beaucoup de programmes culturels pertinents sont offerts dans nos communautés, au centre d'amitié et ailleurs. Et vous savez, beaucoup beaucoup de gens peuvent poursuivre leurs études. Il y a des emplois dans la fonction publique fédérale et territoriale et au sein de l'administration communautaire pour les gens qui veulent faire carrière dans ce domaine, et les programmes pour les soutenir sont beaucoup plus nombreux qu'auparavant. Et je pense que le simple fait d'avoir voix au chapitre dans la communauté pour parler en son nom ou pour lui venir en aide, c'est plus que ce que nous avions quand nous étions jeunes, c'est certain.    

MEAGAN PERRY : Les dossiers portant sur les Premières nations du Yukon, sur les revendications territoriales, l'autonomie gouvernementale et sur l'Accord-cadre définitif sont volumineux et très complexes. Comment les expliquez-vous en termes simples aux gens qui ne sont pas familiers avec ces questions?

ADELINE WEBBER : Je pense que la première chose à faire est de ne pas leur donner de gros livres. [rires] Et ce que nous avons fait – ou ce qui a été fait, devrais-je dire – il y a des documents qui présentent les ententes simplement; je pense à ce document, par exemple, intitulé Understanding the Agreements. Et puis toutes les Premières nations – non pas toutes, mais plusieurs du moins – ont préparé des documents qui aident leurs citoyens à mieux les comprendre les ententes. Et nous, en tant que femmes autochtones, nous avons poussé les choses un peu plus loin en organisant des ateliers pour les femmes autochtones et nous parcourons ces ententes, article par article, afin de les aider à comprendre ce dont il s'agit et nous passons du temps pour en discuter, car si l'on regarde dans les journaux les descriptions de travail ou les offres d'emploi dans les communautés, l'une des premières choses exigées du candidat est notamment la suivante : « doit avoir une bonne compréhension des ententes sur les revendications territoriales ». Et tout le monde n'a pas la chance d'apprendre. Alors, il importe que nous fassions tout en notre pouvoir pour rendre ces documents plus facilement compréhensibles. Il faut tenir de petits ateliers ou de petits groupes de discussion en soirée, par exemple, autour d'une table en prenant le thé ou le café ou tenir des discussions sur les différentes sections qui présentent un intérêt particulier. Dans le cas de l'entente sur l'administration de la justice communautaire, par exemple, je sais que Teslin prévoit la tenue de groupes de discussions pour aider les citoyens à comprendre les avantages qu'ils peuvent en tirer et comment ils peuvent s'en prévaloir. Alors, comme je l'ai dit, il ne faut pas leur donner le document au complet sur l'entente. Il faut en parler.

MEAGAN PERRY : Et lorsque vous avez été à ces séances, quelle a été la réaction des gens, une fois qu'ils ont compris quelle était la nature de ces ententes sur l'autonomie gouvernementale?


00:16:00


ADELINE WEBBER : Bien, je pense que finalement ils ne trouvent pas cela si complexe qu'ils ne se l'étaient imaginé. Si ces questions sont présentées progressivement, c'est facilement compréhensible et ce n'est pas décourageant. Il ne faut pas essayer de les assimiler tout d'un coup, c'est impossible.  

MEAGAN PERRY : Il faut y aller lentement.

ADELINE WEBBER : C'est cela. Exactement. Il faut prendre le temps d'étudier ces questions; cela vaut mieux.

MEAGAN PERRY : Les ententes sur l'autonomie gouvernementale sont uniques au Canada. Leur mise en œuvre demande beaucoup de temps.

ADELINE WEBBER : Mm-hmm.

MEAGAN PERRY : Comment pensez-vous que le gouvernement relèvera les défis associés à la mise en œuvre de quelque chose d'aussi nouveau que l'autonomie gouvernementale?

ADELINE WEBBER : Bien, je pense qu'il faut être créatif. Il faut faire preuve d'ouverture d'esprit. Il faut vouloir travailler pour atteindre cet objectif. Et je pense qu'il importe d'avoir une vision claire de l'objectif que l'on veut atteindre.

MEAGAN PERRY : Les Premières nations du Yukon sont engagées depuis longtemps dans les questions touchant les revendications territoriales et l'autonomie gouvernementale.  Quel effet cela vous fait-il d'avoir participé à tout ce processus historique?

ADELINE WEBBER : Bien, je pense que c'est important que nous en fassions partie. Ma participation, si modeste soit-elle, est importante pour l'avenir de mes enfants et de mes petits-enfants et pour les enfants des générations futures. Le travail qui a été accompli est important et je suis fière d'y avoir participé.

MEAGAN PERRY : Merci de cet entretien que vous m'avez accordé aujourd'hui.

ADELINE WEBBER : Je vous remercie beaucoup et bonne continuation dans vos futurs projets.

MEAGAN PERRY (VOIX HORS CHAMP) : C'était Adeline Webber que j'ai rencontrée en février 2011 pour discuter des revendications territoriales et de l'autonomie gouvernementale au Yukon. Les opinions exprimées au cours de cet entretien visent à mieux faire connaître l'histoire des revendications territoriales et de la mise en œuvre de l'autonomie gouvernementale au Yukon et à présenter les opinions et les idées personnelles de Mme Webber. La présente série de fichiers balados a été produite par le Groupe de travail sur la mise en œuvre, de concert avec le Conseil des Premières nations du Yukon, le gouvernement du Yukon, le gouvernement du Canada et les Premières nations autonomes du Yukon.