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L’autonomie gouvernementale représente beaucoup de travail

La négociation des ententes sur les revendications territoriales et l’autonomie gouvernementale des Premières Nations au Yukon a pris beaucoup de temps, et leur mise en œuvre est un processus continu.

Marilyn Jensen, M.A., instructrice en gouvernance autochtone au Collège du Yukon et fondatrice de la troupe de danse Dakhká Khwáan Dancers: Les étapes ont été nombreuses et il y a eu beaucoup de déception, vous savez. Les gens se sont dévoués corps et âme à cette négociation. Je crois que c’est de cette façon que nous sommes passés du point A au point B. Il suffit de toujours foncer sans jamais abandonner, éventuellement on arrive à des ententes sur l’autonomie gouvernementale.

Math’ieya Alatini, ancienne chef de la Première Nation de Kluane: Je crois qu’à l’échelle du Yukon, les gouvernements relativement jeunes éprouvent encore des difficultés, comparativement aux gouvernements en Europe ou ailleurs dans le monde. Nos gouvernements sont nouveaux. Ils n’ont que 19, 20 ans. Ce sont encore des adolescents! Il y a encore beaucoup de travail à faire.

Daryn Leas, citoyen de la Première Nation des Tr’ondëk Hwëch’in: J’ai encore des frissons dans le dos quand je pense à la déclaration de Robert Hager, chef de la Première Nation des Nacho Nyak Dun, qui a dit « Adieu MAINC [Ministère des Affaires indiennes et du Nord Canada], bonjour autonomie gouvernementale! ».

Math’ieya Alatini, ancienne chef de la Première Nation de Kluane: Les collectivités sont encore aux prises avec l’idée qu’elles doivent procéder ainsi, car c’est de cette façon qu’elles l’ont toujours fait et que c’est la façon prescrite par la Loi sur les Indiens. Un changement doit se produire à la base; lorsque les gens se prennent en main, qu’ils prennent en charge leur maison et l’éducation de leurs enfants… ils brisent le lien de dépendance à la Loi sur les Indiens et deviennent des gouvernements indépendants et autosuffisants.

Diane Strand, ancienne chef des Premières Nations de Champagne et de Aishihik: Plutôt que de laisser quelqu’un d’autre, quelque part, décider ce qui est important, nous pouvons en fait prendre les devants et dire ce que nous voulons. Si vous pouvez déterminer la valeur essentielle de votre collectivité et l’intégrer au gouvernement, vous contriburez au bien-être quotidien de vos enfants et petits-enfants, à l’avenir, à l’environement, à la collectivité et à tous ces éléments ensembles. J’estime que l’autonomie gouvernementale nous permet de le faire.