Voices of Vision: An interview with Joe Linklater
Joe Linklater est un chef politique et un gestionnaire de programmes chevronné qui possède une vaste expérience de l'établissement et de la mise en œuvre de politiques publiques et de politiques sur l'autonomie des Premières nations. M. Linklater a occupé le poste de chef de la Première nation des Vuntut Gwitchins de 1998 à 2010. Il a contribué à l'établissement de solides relations intergouvernementales aux échelons fédéral, provincial et interprovincial et est reconnu pour sa grande expérience de la mise en place et de la supervision d'initiatives de développement économique et de structures de fiducie. M. Linklater est inébranlable dans sa détermination de longue date d'œuvrer pour sa collectivité et a travaillé à la mise sur pied de nombreux groupes communautaires bénévoles. Il demeure un défenseur efficace de l'évolution politique permanente et du progrès de l'autonomie gouvernementale des Premières nations, souvent en partenariat avec d'autres Premières nations autonomes et d'autres ordres de gouvernement. Il est titulaire d'un diplôme en gestion des Premières nations.
Transcription
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JOE LINKLATER : Mon nom est Joe Linklater. Je siège au conseil d'administration du Conseil national de développement économique des Autochtones. Je siège également – je préside en fait le Gwich'in Council International et je suis également membre du conseil d'administration de la Walter and Duncan Gordon Foundation.
MEAGAN PERRY (VOIX HORS CHAMP) : Joe Linklater est probablement l'une des figures politiques les plus connues du Yukon. L'ancien chef de la Première nation des Gwitchin Vuntut s'est fait le porte-parole sur la scène internationale des groupes de pression en faveur de la protection de la harde de caribous de la Porcupine, qui se reproduit dans la Réserve faunique nationale de l'Arctique, et constitue une source importante de nourriture chez les Gwitchin Vuntut. Les Gwitchin Vuntut ont été l'un des premiers peuples à signer les accords sur l'autonomie gouvernementale et sur les revendications territoriales. Cette Première nation se gouverne elle-même depuis 1995 et possède une partie de la compagnie aérienne la plus connue du Yukon, Air North.
JOE LINKLATER : L'autonomie a permis aux Gwitchin Vuntut d'améliorer le bien-être de la collectivité. Elle a ravivé notre sentiment d'être des personnes responsables. Et c'est vraiment ce que nous essayons d'être.
MEAGAN PERRY (VOIX HORS CHAMP) : Je m'appelle Meagan Perry et, au début de 2011, j'ai rencontré Joe Linklater dans son bureau de Whitehorse pour parler des années qu'il a consacrées à la mise en œuvre de l'entente sur l'autonomie gouvernementale des Gwitchin Vuntut. Il m'a d'abord parlé de la Première nation des Gwitchin Vuntut.
MEAGAN PERRY : Pour les auditeurs qui ne connaissent peut-être pas le village d'Old Crow et la Première nation des Gwitchin Vuntut, pouvez-vous m'en parler, dites-moi où se trouve cette localité, décrivez-moi la, s'il vous plaît.
JOE LINKLATER : C'est un beau coin de pays. [rires] La localité est située à environ 50-80 milles au nord du cercle polaire arctique, elle compte 300 habitants et il s'agit, j'imagine, d'une collectivité autochtone éloignée typique. C'est un endroit où il fait très bon vivre et les gens y sont toujours très, très occupés. Et, ils nous gardent également vraiment occupés en s'assurant que nous, les dirigeants, nous restons à notre affaire. Voilà pourquoi c'est un endroit merveilleux.
MEAGAN PERRY : Racontez-moi vos débuts, lorsque vous avez commencé à œuvrer en faveur des accords sur l'autonomie gouvernementale et sur les revendications territoriales; dites-moi comment ceux-ci sont réalisés, vous savez, leur mise en œuvre. Comment tout cela a-t-il débuté?
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JOE LINKLATER : Mon père et ma mère nous ont appris, quand nous étions jeunes, à être très indépendants et à contribuer à notre communauté. Si vous appartenez à une collectivité, vous devez faire votre part. Voilà donc pourquoi je me suis impliqué, parce que je souhaitais faire quelque chose ayant trait à ce pour quoi notre peuple accordait la plus haute importance. Et, évidemment, les revendications territoriales – ce traité sur les revendications territoriales que nous avons signé revêtait une grande importance pour notre peuple et je voulais prendre part au processus. Ce sont donc les Aînés de la bande qui m'ont en quelque sorte poussé à faire de la politique et, vous savez, comme je le dis souvent, cela explique en partie mon engagement en politique, je veux dire, mon incapacité à me taire. Et, je me disais souvent, bon d'accord, tu as quelque chose à dire? Et bien, accepte le poste dis-le devant tout le monde. C'est un peu ainsi que tout a commencé. Mais je pense que si vous parliez aux habitants d'Old Crow, la plupart des Gwitchin Vuntut qui font partie de tout ce processus, ils vous diraient la même chose, qu'ils ont été élevés de la même manière. Tant qu'à participer, participons en grand. Voilà – oui, c'est plus ou moins comme ça que j'ai été amené à participer.
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MEAGAN PERRY : Et quand les Aînés vous ont suggéré de vous présenter au poste, comment avez-vous réagi?
JOE LINKLATER : J'ai commencé par dire non, un non bien senti. Je ne voulais pas participer. Pas à ce niveau. Mais, vous ne pouvez pas refuser. Lorsque quelqu'un comme Lydia Thomas vous dit que vous allez participer, vous ne dites pas non. Et j'ai laissé mon nom sur la liste. Je ne me suis pas porté candidat. J'ai tout simplement laissé mon nom sur la liste. Et je pense que lors de ma première élection comme chef – si je me rappelle bien, j'ai été élu par plus ou moins trois voix de majorité. Et je n'ai pas vraiment fait de campagne, pour dire vrai. [rires] Voilà pourquoi j'ai gagné par une marge aussi mince, je crois. Mais je voulais m'impliquer. Je ne voulais pas diriger tout le processus parce que je n'y connaissais rien. Et ce sont nos Aînés qui nous ont appris vraiment, qui ont dit « très bien », tu vas parler aux gens de ton peuple, et voilà comment tu vas t'y prendre. Et c'est ainsi que tout a débuté.
MEAGAN PERRY : En quelle année cela s'est-il passé?
JOE LINKLATER : Je suis devenu chef en novembre 1998.
MEAGAN PERRY : La mise en œuvre de l'autonomie gouvernementale est une démarche qui exige un engagement à long terme et la participation de toutes les parties concernées. Lorsque les Gwitchin Vuntut ont cessé de travailler avec le MAINC ou le MAI ou le ministère des Affaires indiennes et du Nord, comme vous voulez, quels ont été quelques-uns des grands enjeux de gouvernance auxquels vous avez été confronté durant votre mandat comme chef?
JOE LINKLATER : Cela a été une courbe d'apprentissage très raide, pour tout dire. La gestion financière, par exemple, ce n'était pas de tout repos. Créer des mécanismes de responsabilisation et de transparence, également. Les années sous le MAI nous ont laissé un lourd legs, nous avons dû faire la paix avec ce legs, nous dire, bon, maintenant que nous avons la responsabilité et le pouvoir de changer les choses, c'est ce que nous allons faire. Et, mettre en place un cadre de transparence et de responsabilisation, ce fut vraiment toute une démarche, en effet, pour que notre peuple fasse confiance à son propre gouvernement. Pour qu'il lui accorde son soutien, il a fallu relever ces immenses défis. Et, la réduction de la dette, cela a été tout un défi, de nous dire qu'il fallait que tous nous assumions ce fardeau. Depuis quelques années, nous avons tous dû nous priver pour reprendre le contrôle de la situation. Nous devons cesser de dépenser, essentiellement, jusqu'à ce que nous ayons appris à nous responsabiliser. Cela ne s'applique pas seulement au gouvernement mais au peuple également. Donc, c'était, je crois, la courbe d'apprentissage la plus abrupte que nous ayons connue. Et puis, une fois cela acquis, nous avons pu commencer à mettre en œuvre des mesures législatives et des politiques de manière plus structurée.
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MEAGAN PERRY : Qu'est-ce que cela vous fait de parler de l'époque où vous avez travaillé à mettre en place l'autonomie gouvernementale au Yukon? Qu'est-ce que cela évoque pour vous?
JOE LINKLATER : Et bien, d'abord et avant tout, je pense que je suis très fier de notre peuple qui a reconnu que c'était la chose à faire, sans avoir reçu de formation officielle pour faire ce constat, pour ainsi dire, reconnaître que cela était important. Mais, cela étant dit, je constate également que nous n'avions jamais, jamais, perdu l'autonomie gouvernementale. Nous l'avons tout simplement réinstauré. Nos Aînés savent intuitivement quels sont les enjeux de gouvernance et les choses à faire pour assumer à la fois d'importants pouvoirs et d'importantes responsabilités. Ils le savent implicitement car ils sont déjà passés par là. En 1950, le MAI est arrivé à Old Crow. En 1995, nous avons signé l'entente sur l'autonomie gouvernementale. Elle est entrée officiellement en vigueur. Au fond, cela fait donc 45 ans uniquement. Et nous n'avons donc jamais – nos Aînés ont connu l'autonomie gouvernementale. Ils savaient ce que signifie être responsable et comment diriger une collectivité et toutes ces responsabilités. Et moi, lorsque je suis arrivé comme leader, j'avais en main tout le [rires] – toutes les connaissances dont j'avais besoin, à portée de main, auprès de nos Aînés. Je suis donc très fier de ce que notre collectivité a réussi à réaliser en faisant uniquement appel au savoir traditionnel, qui est notre patrimoine.
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MEAGAN PERRY : C'est vrai. Et dans le processus de passage à l'autonomie gouvernementale, avez-vous senti, à un moment donné, que quelque chose avait changé, qu'une étape avait été franchie?
JOE LINKLATER : C'est arrivé, oui. Je pense que le Yukon a inauguré une nouvelle ère de gouvernance et cela en raison de l'autonomie gouvernementale, qui oblige les autorités à prendre en compte nos valeurs, nos structures et tout ce qui nous caractérise, je pense que cela a changé les pouvoirs publics en mieux, c'est ce que nous disent les collectivités, les localités comme Old Crow, qui est essentiellement une communauté autochtone. Et la chose publique se transforme, comme cela devrait être. Je pense que tout cela a fait du Yukon un endroit merveilleux.
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MEAGAN PERRY : Vous savez qu'il importe que tous les citoyens du Yukon comprennent en quoi consiste l'Accord-cadre définitif – c'est-à-dire le document qui a alimenté le processus moderne de règlement des revendications territoriales et l'obtention de l'autonomie gouvernementale, ainsi que l'entente définitive avec les Premières nations du Yukon et les accords sur l'autonomie gouvernementale. Mais, il s'agit de gros documents. Ils sont complexes. Alors, comment expliqueriez-vous, simplement, en quoi ils consistent?
JOE LINKLATER : Il s'agit sans doute de certains des documents les plus simples à comprendre si vous passez par-dessus le jargon juridique, entre autres. Nous avons formulé un droit de 12e année – sur la base des ententes définitives – et vraiment il s'agit de documents historiques. Et voilà en quoi consistent les traités au Canada : il s'agit de documents historiques. Et ce qu'ils disent, c'est qu'il y avait ici une société avant l'arrivée des Européens. Et ce document est basé sur cette histoire remplie de fierté et d'événements heureux. Donc, si vous voulez expliquer ces traités juridiques ou tout autre document de cette nature, alors vous pourriez tout aussi bien expliquer les lois du Canada, vous savez. Vous pouvez choisir la façon compliquée ou bien faire preuve de pragmatisme en expliquant que ces traités se fondent sur les valeurs et sur la culture, ainsi que sur une compréhension commune de ce que peut être le « vivre ensemble » au Yukon – pas seulement au Yukon, mais dans l'ensemble du Canada. Alors, c'est ça, j'estime qu'il s'agit d'une question assez complexe, mais c'est ma façon de la simplifier le plus possible. Voilà!
MEAGAN PERRY : L'autonomie gouvernementale au Yukon est un mécanisme unique au Canada, comme vous l'avez souligné, même s'il s'agit d'un bon modèle pour le reste du Canada. Comment expliqueriez-vous l'autonomie gouvernementale aux Premières nations du sud du Canada qui n'ont peut-être pas vu ce genre de modèle avant?
JOE LINKLATER : Et bien, en fait, ce que je dis à ce sujet, et bien, quand je pense à l'époque où je n'étais qu'un enfant, je me souviens avoir regardé la Commission Berger. Il y avait des rapports quotidiens sur la Commission Berger dans la vallée du Mackenzie et au Yukon. À l'époque, nos gens disaient qu'ils voulaient retrouver leur vie d'antan. En d'autres termes, avant leur prise en charge par le gouvernement, ils chassaient, ils trappaient, ils trimaient dur mais vivaient bien. Et, pour moi, ce que signifient les revendications territoriales, c'est cela. Nous avons retrouvé notre capacité à nous battre – en d'autres termes, ce n'était pas une vie sous le régime du MAI, on nous donnait toutes sortes de choses, un logement, de l'argent, une éducation, ce genre de choses. Maintenant, nous sommes en mesure de nous battre pour avoir ce que nous désirons et tirer le meilleur parti de nos ressources. Nous disposons d'un territoire. Nous avons de l'argent. Et, maintenant, nous avons la gouvernance. Et, pour moi, ces choses-là, nos Aînés se sont toujours battus pour les avoir. Ce n'est pas toujours facile, mais nous avons retrouvé notre pouvoir. Comme je dis aux gens, c'est ce qui me donne le goût de me lever le matin, vous comprenez? C'est une très bonne chose.
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MEAGAN PERRY : Parfois, les jeunes ont de la difficulté à reconnaître les changements que l'autonomie gouvernementale a pu apporter à leur vie, n'est-ce pas? Ils grandissent à une époque où ce genre de choses est devenu normal. Pouvez-vous penser à un exemple concret de retombée quotidienne associée à l'autonomie gouvernementale?
JOE LINKLATER : Oui, nous avons embauché des gens que je considère comme étant jeunes [rires] et ils – cela émane simplement d'eux, le pouvoir dont ils disposent, c'est à dire, les responsabilités qui leur incombent, ils les assument et ils vont au devant, c'est cela. Nous avons investi non seulement dans des entreprises comme Air North ou des entreprises de construction mais aussi dans l'éducation, et également dans l'adoption de mesures législatives qui nous confèrent des responsabilités et des pouvoirs. Et, pour les jeunes, cette perspective favorise leur prise en main. C'est comme ça. Et cela leur plaît. Et ils aiment cela. Ils assument leur destinée et vont de l'avant. Et, c'est très beau à voir.
MEAGAN PERRY : Les accords sur l'autonomie gouvernementale sont uniques et leur mise en œuvre prend du temps. Selon vous, comment les gouvernements arriveront-ils à surmonter les défis liés à la mise en place de quelque chose de nouveau, comme la version moderne de l'autonomie gouvernementale au Yukon?
JOE LINKLATER : Et bien, je suppose que la version moderne de l'autonomie gouvernementale au Yukon est assez unique parce que les accords sont uniques. Je pense que cela favorisera une meilleure gouvernance dans l'ensemble. Donc, ces accords sont conclus entre gouvernements et ils nous lient plus étroitement. Ce n'est donc pas seulement les collectivités autochtones qui vont en bénéficier, mais aussi les collectivités non autochtones. Et les pouvoirs publics, eux aussi. En ce qui concerne les accords à l'extérieur du Yukon, il reviendra à chaque région de déterminer comment elle souhaite bénéficier des acquis. Elles pourront utiliser soit les accords du Yukon ou ceux des Territoires du Nord Ouest ou encore ceux du Nunavut et les accords Nisga'a, et, partant de là, négocier quelque chose qui sera satisfaisant pour la région, les collectivités, les gens.
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MEAGAN PERRY : Comme vous l'avez mentionné, les Premières nations du Yukon ont une longue histoire de souveraineté et elles revendiquent leurs territoires et leur autonomie gouvernementale depuis l'arrivée des Européens. Qu'est-ce que cela vous fait d'avoir votre mot à dire dans cette histoire?
JOE LINKWATER : Je me sens privilégié d'être de cette histoire. C'est en partie ce qui a motivé mon engagement au sein de la collectivité et de notre gouvernement, comme je l'ai dit, je voulais jouer un petit rôle dans cela [rires]. Je ne pensais pas que j'allais être le Chef pendant 12 ans. Mais, en même temps, pour moi, être le chef, c'est être au sein d'une l'équipe. C'est un peu comme si j'étais le capitaine d'une équipe de hockey, vous savez? Vous n'êtes qu'un des membres de l'équipe. Et c'est ce que je ressens. Et, vous savez, faire partie de cette histoire, la mettre en œuvre et aider à l'écrire, c'est un sentiment incroyable. Et j'espère seulement que plus de jeunes des Gwitchin Vuntut ressentiront la même chose et voudront s'impliquer et construire notre avenir.
MEAGAN PERRY : Que pensez-vous que l'autonomie gouvernementale amène dans la vie des habitants du Yukon, qu'ils soient autochtones ou non?
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JOE LINKLATER : Une nouvelle perspective, ce qui est toujours une bonne chose. Vous savez, l'autonomie gouvernementale, cela ne concerne pas uniquement les peuples autochtones. L'autonomie gouvernementale, c'est pour tout le monde, et j'ai bien hâte de voir comment nous allons évoluer, comme société, au Yukon, après ce virage positif.
PERRY MEAGAN : Je vous remercie.
JOE LINKLATER : Très bien. Je vous remercie.
MEAGAN PERRY (VOIX HORS CHAMP) : C'était Joe Linklater, ancien chef de la Première nation des Gwitchin Vuntut. Nous avons parlé, en janvier 2011, des revendications territoriales et de l'autonomie gouvernementale du Yukon. Cet entretien vise à mieux faire comprendre aux auditeurs l'histoire des revendications territoriales et de la mise en œuvre de l'autonomie gouvernementale au Yukon. Les idées et opinions exprimées dans cet entretien sont celles de la personne interrogée uniquement. Cette série de balados a été produite par le Groupe de travail sur la mise en œuvre, en coopération avec le Conseil des Premières nations du Yukon, le gouvernement du Yukon, le gouvernement du Canada et les Premières nations autonomes du Yukon.