Trouver ma place dans ce mouvement
Chacun a un rôle à jouer dans la mise en œuvre des revendications territoriales et l’autonomie gouvernementale.
Daryn Leas, citoyen de la Première Nation des Tr’ondëk Hwëch’in: Je pense que beaucoup de gens avec qui je travaille, de gens de mon âge, ont été inspirés par Together Today For Our Children Tomorrow.
Sharon Nelson, chef de la Première Nation de Selkirk: Ce qui s’est passé dans mon cas, c’est que lorsque nous avons réglé les revendications territoriales en 1997, j’ai commencé à recevoir des appels de ma famille et de l’administrateur de la bande à l’époque me disant de revenir chez nous, que les revendications étaient réglées, de revenir travailler pour la collectivité. Vous, les jeunes, vous devez vous instruire. Instruisez-vous et préparez-vous pour les revendications territoriales. Je pense que ce message demeure important pour les jeunes d’aujourd’hui parce que les ententes sur l’autonomie gouvernementale et définitive continueront d’exister après cette génération et il est important que les jeunes soient éduqués pour occuper les postes ici dans l’administration.
Marilyn Jensen, M.A., instructrice en gouvernance autochtone au Collège du Yukon et fondatrice de la troupe de danse Dakhká Khwáan Dancers: Pour nous tous, nous devons trouver une place dans ce mouvement. Nous devonons trouver notre place, à savoir, quelle est ma responsabilité? La place que j’ai trouvée dans ce mouvement, c’est celle qui consiste à promouvoir et à préserver notre culture, notre patrimoine et notre langue. Parce que c’est selon moi l’assise de notre autodétermination. Et je crois beaucoup en la force qui en résulte. C’est pourquoi je danse.
Pauline Frost, ancienne cadre supérieure au gouvernement des Vuntut Gwitchin: Ce que je fais aujourd’hui aura des répercussions sur les enfants de demain. C’est pourquoi je dois faire une différence dès aujourd’hui. Il ne s’agit pas simplement de ma famille, il s’agit aussi de ma collectivité. Le travail que je fais, c’est pour ma collectivité, le Yukon, et le reste du Canada.
Math’ieya Alatini, ancienne chef de la Première Nation de Kluane: Il nous faut absolument plus de jeunes qui s’intéressent au gouvernement et à ce que les ententes contiennent, et qui connaissent l’histoire qui explique d’où nous venons. Nous établissons un pont entre deux mondes grâce à l’autonomie gouvernementale. Nous rapprochons les normes culturelles et historiques de l’engagement communautaire – prendre soin des aînés, apprendre les valeurs du respect – afin de produire des ingénieurs, des médecins, des avocats, et des artistes.
Diane Strand, ancienne chef des Premières Nations de Champagne et de Aishihik: Quand je réfléchis au sujet des revendications territoriales, à ce que le processus nous a permis d’accomplir avec nos jeunes, le monde nous appartient. Je suis très optimiste quant à notre avenir et suis persuadée que nous progresserons à pas de géant. Pas seulement au sein de la collectivité autochtone, mais dans l’ensemble du Yukon.