Les revendications territoriales sont notre culture maintenant
Les négociations des revendications territoriales ont exigé des efforts soutenus de la part de nombreux dirigeants importants.
Marilyn Jensen, M.A., instructrice en gouvernance autochtone au Collège du Yukon et fondatrice de la troupe de danse Dakhká Khwáan Dancers: Nos dirigeants et chefs à cette époque – et plusieurs étaient des aînés – ont complètement fait abstraction de leur façon de faire pour s’y rendre. Nous discutons littéralement de chefs qui sortaient du bois, partaient pour Ottawa, achetaient un complet, et se rendaient au Parlement. Quel courage!
Math’ieya Alatini, ancienne chef de la Première Nation de Kluane: C’était une période mouvementée de l’histoire du Yukon et j’ai grandi dans ce contexte. À l’école secondaire, nous avions compris en quelque sorte qu’il nous fallait définir la voie qui nous permettrait de faire du Yukon ce que nous voulions qu’il soit. Nous avions été reconnus par le Canada, nous avions cette entente définitive qui allait transformer notre avenir et nous soustraire à la Loi sur les Indiens.
Pauline Frost, ancienne cadre supérieure au gouvernement des Vuntut Gwitchin: Lorsque je suis allée à la signature de l’entente, j’ai vu tous les gens – Percy Henry, Paul Birckel, Charlie Abel, mon oncle Harry – j’ai vu à quel point ils étaient fiers et emballés de signer l’entente. Il m’a fallu quelques années pour juger de l’importance du moment… j’étais alors simplement trop jeune pour le réaliser.
Marilyn Jensen, M.A., instructrice en gouvernance autochtone au Collège du Yukon et fondatrice de la troupe de danse Dakhká Khwáan Dancers: Les négociations ont nécessité énormément de force et d’endurance. J’appartiens à une génération dont tous les parents s’investissaient complètement dans les revendications territoriales. Aujourd’hui, nous les remercions car ils nous ont fait une place. Nous avons certains droits, nous avons notre place dans le monde grâce à leur travail acharné.
Pauline Frost, ancienne cadre supérieure au gouvernement des Vuntut Gwitchin: Lorsque nous étions jeunes, on nous a enseigné qu’il fait partie de notre mode de vie, de garder la culture active et vivante. Les revendications territoriales s’inscrivent dans notre culture, maintenant. Elles sont parties de notre identité.